| S'il [l'homme] se vante, je l'abaisse ; s'il s'abaisse, je le vante ; et le contredis toujours, jusqu'à ce qu'il comprenne qu'il est un monstre incompréhensible |
PASCAL
|
Pens. VIII, 14, édit. HAVET. |
monstre [1] |
| S'il se vante, je l'abaisse ; s'il s'abaisse, je le vante.... Forcé à s'abaisser d'une ou d'autre manière.... Et s'il ne s'abaisse à cela |
PASCAL
|
édit. Cousin. |
abaisser |
| Je ne me vante pas de pouvoir le fléchir |
CORNEILLE
|
Pomp. IV, 2 |
vanter |
| Qu'il ne vante donc plus ses mérites frivoles |
CORNEILLE
|
Pomp. I, 1 |
mérite |
| Ce crédit si vanté doit-il durer toujours ? |
VOLTAIRE
|
Tancr. I, 4 |
crédit |
| L'ode.... Vante un baiser cueilli sur les lèvres d'Iris |
BOILEAU
|
Art poét. II |
iris [1] |
| Ce breuvage vanté par le peuple rimeur, Le nectar.... |
LA FONTAINE
|
Fabl. X, 1 |
rimeur |
| Et de quelques bons yeux qu'on ait vanté Lyncée, Il en a de meilleurs |
MALHERBE
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II, 12 |
avoir [1] |
| L'homme, fier de marcher debout, Vante son équilibre |
BÉRANGER
|
Marionn. |
équilibre |
| Noblesse d'âme, hilarieux génie, Et don d'esprit, par-dessus l'or vanté |
ROUSSEAU J.-B.
|
Allég. I, 2 |
hilarieux, euse |
| La vieillesse.... Toujours plaint le présent et vante le passé |
BOILEAU
|
Art p. III |
plaindre |
| La vieillesse.... Toujours plaint le présent et vante le passé |
BOILEAU
|
Art p. III |
présent, ente [1] |
| Je ne suis ni joueur, ni débauché ; je me vante d'être rangé |
MARIVAUX
|
Marianne, 6e part. |
rangé, ée |
| Parle-lui de moi dans tes entretiens ; vante-lui adroitement ma personne et les avantages de ma naissance |
MOLIÈRE
|
Princ. d'Él. III, 5 |
avantage |
| La céleste troupe, Dans ce jus vanté, Boit à pleine coupe L'immortalité |
ROUSSEAU J.-B.
|
Bacchus, cantate. |
boire [1] |
| La céleste troupe Dans ce jus vanté Boit à à pleine coupe L'immortalité |
ROUSSEAU J.-B.
|
Cantate 9 |
coupe [2] |
| Que me sert en effet qu'un admirateur fade Vante mon embonpoint si je me sens malade ? |
BOILEAU
|
Épît. IX |
embonpoint |
| Je ne sais pas pourquoi l'on vante l'Alexandre ; Ce n'est qu'un glorieux qui ne dit rien de tendre |
BOILEAU
|
Sat. III |
glorieux, euse |
| Ce chrétien si vanté, qui remplissait Solyme De ce faste imposant de sa vertu sublime |
VOLTAIRE
|
Zaïre, IV, 5 |
imposant, ante |
| Vanté dans les journaux, dont il savait gagner ou payer la faveur |
MARMONTEL
|
Mém. VII |
journal |
| Que me sert, en effet, qu'un admirateur fade Vante mon embonpoint, si je me sens malade ? |
BOILEAU
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Ép. IX |
malade |
| Vante un baiser cueilli sur les lèvres d'Iris, Qui mollement résiste.... |
BOILEAU
|
Art p. II |
mollement |
| Tout penaillon y vante sa besace, Son institut, ses miracles, sa crasse |
VOLTAIRE
|
Hypocris. |
penaillon |
| Un Gascon pour s'être vanté De posséder certaine belle |
LA FONTAINE
|
Gasc. |
posséder |
| Tant il eut une honte extrême De s'être ainsi vanté soi-même |
SCARRON
|
Virg. VIII |
vanter |
| Je lui ai conseillé de ne rien épargner ; mais je ne m'en vante pas à Mme la duchesse de Noailles |
MAINTENON
|
Lett. au card. de Noailles, 25 nov. 1700 |
vanter |
| Et bien ! à vos dépens vous verrez que Sévère Ne se vante jamais que de ce qu'il peut faire |
CORNEILLE
|
Poly. v, 6 |
vanter |
| L'Ésope des Français.... A de la Champmeslé vanté la voix aimable, Ses accents amoureux et ses sons affétés |
VOLTAIRE
|
Ép. 85 |
affété, ée |
| Des aïeux de Décie on vante la mémoire ; Et ce nom, précieux encore à vos Romains, Au bout de six cents ans lui met l'empire aux mains |
CORNEILLE
|
Poly. IV, 3 |
mettre |
| C'est un orgueil indiscipliné qui se vante, qui va à la gloire avec un empressement trop visible ; il se fait moquer de lui |
BOSSUET
|
Pensées chrét. 21 |
moquer (se) |
| Le beau palmier dont Rome se vante est le seul arbre du jardin de ces moines [les chartreux] |
STAËL
|
Corinne, X, 1 |
palmier |
| Il [le chevalier de Grignan] ne s'est pas vanté qu'il ne m'avait pas seulement fait de réponse à un billet que je lui avais écrit |
SÉVIGNÉ
|
8 juill. 1672 |
réponse |
| La vanité est si ancrée dans le coeur de l'homme qu'un goujat, un marmiton, un crocheteur se vante, et veut avoir ses admirateurs |
PASCAL
|
Pensées, part. I, art. 5 |
ancré, ée |
| Ce grand Dieu qui se vante de déraciner par son souffle les cèdres du Liban, tonne pour abattre les feuilles des arbres |
BOSSUET
|
la Vallière. |
déraciner |
| Asmodée n'avait pas vanté sans raison son agilité ; il fendit l'air comme une flèche décochée avec violence |
LESAGE
|
Diable boit. ch. 3 |
fendre |
| Tout le monde dit du bien de votre fils ; on vante son application, son sens froid, sa hardiesse, et quasi sa témérité |
SÉVIGNÉ
|
à Mme de Grignan, 17 nov. 1688 |
sens [1] |
| Je crains de me connaître en l'état où je suis ; De tout ce que tu vois, tâche de ne rien croire ; Crois que je n'aime plus ; vante-moi ma victoire |
RACINE
|
Andr. II, 1 |
connaître |
| [L'ode] Vante un baiser cueilli sur les lèvres d'Iris, Qui mollement résiste, et, par un doux caprice, Quelquefois le refuse afin qu'on le ravisse |
BOILEAU
|
Art p. II |
cueilli, ie |
| Du premier des Césars on vante les exploits ; Mais, dans quel tribunal, jugé suivant les lois, Eût-il pu disculper son injuste manie ? |
BOILEAU
|
Sat. X |
disculper |
| Anglais, dont on nous vante ici l'esprit public, ayant fait le mot, vous avez la chose sans doute.... |
COURIER
|
Lett. X |
esprit |